Les biens d’équipement agissent sous la direction du travail humain. – Los bienes de capital actúan dirigidos por el trabajo humano

 Les biens d’équipement agissent sous la direction du travail humain.

 Les biens d’équipement renforcent le travail de l’homme dans sa tâche d’humanisation de la matière. L’erreur de Malthus consiste à ne pas avoir été suffisamment attentif au fait que l’apparition de nouvelles machines a permis à la société de produire des « biens salaires » – selon la terminologie de Malthus- avec une quantité moins importante de travail-force. Avec sa vision négative du progrès économique qui n’offrait aucune solution pour améliorer le niveau de vie des masses, il ne put observer que l’épargne des gens pouvait être investie dans la production de biens d’équipement permettant ainsi une plus grande efficacité du travail futur.

«  Aujourd’hui,  à mesure que la richesse générale augmente, le rôle des machines et des outils est de plus en plus important. Les merveilleux progrès économiques des deux cents dernières années ont pu être réalisés grâce aux biens d’équipements engendrés par  les épargnants et l’apport intellectuel d’une élite de chercheurs et de chefs d’entreprises »7

Les biens d’équipement sophistiqués, dont nous pouvons profiter à l’heure actuelle, sont à notre disposition grâce à l’épargne des générations passées. Nous avons le privilège de vivre à l’ère de l’informatique et de la communication, et sans nous en rendre compte, nous sommes en train de profiter des fruits de l’épargne originelle, celle de pêcheurs primitifs qui, en fabriquant les premiers filets et les premières embarcations,  avaient consacré une partie de leur temps à faire des provisions pour un futur lointain. Nous avons, aujourd’hui, les moyens d’améliorer notre travail grâce à ce que, jadis, produisirent, nos ancêtres.

Les biens d’équipement, facteurs intermédiaires produits hier, sont les instruments parfaits pour augmenter la productivité du travail actuel.

Les biens d’équipement exercent une influence sur l’origine du rapport réel de la valeur parce qu’ils sont dirigés par la cause efficiente, c’est à dire par l’activité humaine.    

  Ces instruments ayant été produits grâce à l’intervention de la terre et surtout du travail, de nombreux auteurs ont considéré qu’ils représentaient un capital uni aux ressources matérielles, naturelles. D’autres, comme, par exemple, les défenseurs de la théorie de la valeur-travail, considèrent ce capital comme un travail incorporé parce que, selon eux, il est le produit du travail humain du passé et a pour finalité l’augmentation de l’efficacité du travail humain.

Selon la théorie de la productivité marginale, l’intérêt était la rétribution de l’usage de ce capital parce que celui-ci permettait l’augmentation de la productivité de la force de travail. D’autre part, les biens d’équipements  qui demandent la même quantité de travail pour être fabriqués recevaient la même rétribution. La rémunération de tout capital est déterminée par la rétribution correspondant à la dernière unité ajoutée de capital.

Attribuer  un rendement propre aux biens d’équipement ne correspond pas à la réalité, le capital n’est efficient que dans la mesure où il est utilisé par le travailleur. L’homme est prioritaire sur les biens d’équipement, c’est lui qui leur transmet leur finalité et par conséquent leur valeur. Ce serait une erreur d’attribuer aux biens d’équipement un pouvoir indépendant. Il faudrait même différencier la production de plus de marchandises et la production de plus de valeur, la productivité physique ou technique et la productivité économique. Puisqu’il est difficile de séparer la productivité physique du travail, il serait également faux d’attribuer aux biens d’équipement une productivité en terme de valeur, car cette productivité fait référence aux  finalités que, seul, le travail peut donner.

Les biens d’équipement sont toujours engendrés par la réunion de deux facteurs : les ressources naturelles et le temps. Ils n’ont donc pas de capacité propre de production. Mais nous devrions aussi, comme Mises, prendre en considération le facteur temps.

Pour les biens d’équipement, il faut distinguer deux effets : celui qui est causé par le seul instrument et celui qui naît de l’intention de son utilisateur. Dans l’exemple classique du pinceau de l’artiste, on observe que le pinceau facilite l’application de la peinture sur la toile grâce à ses propres caractéristiques, cependant, la beauté du paysage du tableau est due au génie de l’artiste qui a su utiliser le pinceau. Le génie permanent du peintre est acquis de forme transitoire par le pinceau dans la mesure où l’artiste l’utilise. Le bon peintre a toujours la capacité de peindre un bon tableau ; le pinceau, lui, ne peut le faire que s’il est utilisé par la main de l’artiste. Le pinceau n’a pas de capacité de production en terme de valeur. Dans les mains du peintre il ne peut  qu ‘aider à créer de la valeur.

Pour que les instruments puissent exercer leur tâche de médiation, il faut qu’ils soient adaptés aux biens matériels qu’ils transforment mais aussi et surtout, aux caractéristiques de l’homme qui les utilise. Le développement technologique revient aux nécessités réelles de l’activité humaine, à la taille réelle de l’homme, en évitant la démesure technologique qui déshumanise et par conséquent autodétruit. 8 

            C’est ce que Schumacher défend en prônant l’expansion d’une technologie intermédiaire, à petite échelle, plus décentralisée, une technologie qui utilise plus de main d’œuvre, comme au Japon où elle a contribué à son développement vigoureux. Le développement technologique doit aller de paire avec un développement culturel du travail humain. Si ce n’était pas le cas on créerait des îlots de démesure technologique entourés d’une  masse de personnes marginalisées ayant des niveaux technologiques primitifs.

            Pour obtenir une croissance rapide et harmonieuse, une technologie intermédiaire, à mi-chemin entre une technologie primitive et une technologie sophistiquée, est plus effective. La technologie hautement sophistiquée qui demande de grands investissements est inaccessible pour la majorité des travailleurs. De plus, elle stimule la tendance à ne plus réaliser ce qui, au préalable, se faisait avec des techniques plus primitives.

            La technologie ne doit pas seulement s’adapter à l’homme elle doit aussi pouvoir se fondre à l’environnement culturel dans lequel elle va être utilisée. Le choix de technologies intermédiaires appropriées ouvre des voies d’action constructive dans une perspective de développement plus dynamique. Les différentes manières d’appliquer les connaissances ne doivent pas forcement être sophistiquées, comme par exemple dans le cas des pays ayant un excèdent de main d’œuvre. Les différences entre le secteur technologique moderne et le secteur technologique traditionnel doivent être réduites. Dans le cas contraire, la désintégration sociale, qui se manifeste par un  chômage massif et une migration à grande échelle, continuera.

            Des instruments adéquats aux caractéristiques physiques et intellectuelles des êtres humains sont le minimum requis pour contribuer à une activité économique visant l’humanisation.

            A tout moment, la cause efficiente doit contrôler les biens d’équipements si on veut que ces derniers soient réellement productifs. Si on perd le contrôle des machines, celles-ci ont tendance à travailler de manière automatique sans aucune visée humaine, en suivant leurs principes et leurs lois mécaniques. Les machines peuvent même se transformer en forces destructrices au lieu d’augmenter l’efficacité productive en terme de valeur, en terme d’humanisation. La croissance de la production physique, grâce à l’intervention des biens d’équipement n’implique pas nécessairement la croissance de la valeur économique en tant que rapport d’adéquation des réalités matérielles aux besoins de l’homme. La croissance est un élément essentiel de la vie. Mais il s’agit d’associer à l’idée de croissance la notion de qualité, ce qui doit nous inciter à penser que si certaines choses doivent croître, d’autres, au contraire, devraient diminuer. Le point fondamental, quand nous parlons de progrès technologique, consiste à déterminer, en termes de qualité, ce qui  fait le progrès

7 MISES, La acción humana, Unión Editorial, Madrid 1986, p.458.
8 SCHUMACHER, Lo pequeño es hermoso, Hermann Blume, Madrid 1978, cap. 12.

FONDEMENTS DE LA VALEUR ECONOMIQUE – FUNDAMENTOS DEL VALOR ECONÓMICO

  1. Los bienes de capital actúan dirigidos por el trabajo humano

Los bienes de capital potencian el trabajo en la tarea del hombre por humanizar la materia. El error de cálculo del pesimismo malthu­siano deriva de no prestar suficiente atención al hecho de que la aparición de maquinaria permite a la sociedad producir los «bienes salario» -en terminología de Malthus- con una cantidad menor de trabajo-fuerza. Con su visión negativa del progreso económico que no ofrecía ninguna solución para mejorar el nivel de vida de las masas, no observó que el ahorro adicional de las gentes se podía invertir en la producción de mercancías duraderas de capital que potenciaban la eficacia productiva del trabajo futuro.

«Hoy en día, al ir aumentando la riqueza general, crece de conti­nuo la fecundidad del capital y mayor es el papel que desempeñan, en los procesos productivos, las máquinas y herramientas. Los mara­villosos progresos económicos de los últimos doscientos años fueron conseguidos gracias a los bienes de capital que los ahorradores en­gendraron y a la intelectual aportación de una élite de investigadores y empresarios». 7

Los sofisticados bienes de capital, que ahora aprovechamos, es­tán a nuestra disposición gracias a la actividad ahorrativa de las pasa­das generaciones. Somos seres privilegiados de la era informática y de la comunicación que, sin percatamos de ello, nos estamos aprove­chando del originario ahorro acumulado por pescadores primitivos, quienes, al fabricar las primeras redes y embarcaciones, estaban de­dicando parte de su tiempo a la tarea de aprovisionarse mejor para un futuro más remoto. Tenemos más medios de potenciar nuestro trabajo gracias a que nuestros antepasados los produjeron para noso­tros.

Los bienes de capital, factores intermedios ayer producidos, son los medios instrumentales idóneos en orden a incrementar la produc­tividad del trabajo.

Los bienes de capital ejercen su influencia sobre el origen de la relación real del valor, no por sí mismos, sino en cuanto que son actuados, dirigidos, por la causa eficiente, es decir, por la actividad humana.

Por ser instrumentos producidos con la intervención de la tierra, y especialmente del trabajo, muchos autores han considerado el capi­tal unido a los recursos materiales, naturales. Y otros, entre los que se hallan los defensores de la teoría del valor trabajo, lo consideraban trabajo incorporado. Dicha consideración como trabajo incorporado se debía a la opinión de que era el producto del trabajo humano desplegado en el pasado, con el fin de incrementar la efectividad del mismo trabajo humano.

En la teoría de la productividad marginal el interés se considera­ba el pago por el uso del capital y tenía su causa en el hecho de que incrementaba la efectividad o productividad de la fuerza de trabajo. Por otra parte, los capitales que requieren iguales cantidades de tra­bajo para su producción recibirán cantidades iguales en concepto de retribución. La retribución de todo capital está determinada por la retribución que corresponde a la última unidad de capital añadida.

Adjudicar a los bienes de capital una eficiencia por sí mismos desvirtúa la realidad instrumental del capital, que sólo es eficiente en la medida en que es utilizado por el trabajador. La eficiencia de los bienes de capital deriva de la causa principal eficiente que lo utiliza. El hombre es prioritario a los bienes de capital, transmite a éstos el fin y,

por tanto, el valor en último término. Los bienes de capital serán causa eficiente instrumental en cuanto sean perfecta­mente dóciles al trabajo humano. Es un error atribuir a estos bienes una potencia independiente. Incluso habría que distinguir entre pro­ducir más mercancías y producir más valor, entre la productividad física o técnica y la productividad económica o de valor. Si ya es dudoso que la productividad física pueda ser desvinculada del traba­jo, lo que es totalmente erróneo es atribuir a los instrumentos de capital una productividad en términos de valor, ya que esa producti­vidad tiene referencia inmediata al fin y éste sólo se lo da el trabajo directivo.

Los factores de posteriores producciones ayer producidos no se constituyen en elemento propio e independiente. Los bienes de capi­tal son engendrados siempre por la conjunción de los recursos natu­rales y el trabajo. De hecho carecen de capacidad productiva propia. Deberíamos añadir, con Mises, el tiempo.

En los bienes de capital cabe distinguir dos efectos: el que origi­na el instrumento de capital, gracias a sus propias características, y el que nace del influjo de quien lo maneja. En el clásico ejemplo del pincel en manos del artista, el pincel facilita la aplicación de la pintu­ra sobre el lienzo según sus propias características; el paisaje plasma­do en la tabla es causado principalmente por el arte del pintor, a través de la acción del instrumento. El arte que posee de modo per­manente el pintor es adquirido de forma transeúnte por el pincel en la medida en que es utilizado por él. El buen pintor siempre tiene la capacidad de pintar un buen cuadro; el pincel, sólo en cuanto que es llevado por su mano maestra. El pincel no tiene capacidad pro­ductiva propia en términos de valor. Sólo ayuda a crear valor cuando es actuado por el artista.

Los instrumentos, para que ejerzan su labor de mediación, aun­que tienen que adaptarse en sus formas a los bienes materiales que deben transformar, han de adecuarse con la máxima perfección a las características del ser humano que los dirige. El desarrollo tecnológi­co tiende a volver a las necesidades reales de la actividad humana, al tamaño correcto del hombre, evitando el gigantismo tecnológico que deshumaniza y, por tanto, autodestruye. 8

Es lo que Schumacher defiende con la expansión de la tecnología intermedia, a pequeña escala, más descentralizada, con formas de organización, incluso, que usen más mano de obra, tales como las que persisten en la economía japonesa y que han contribuido a su vigoroso crecimiento. El desarrollo tecnológico debe ir parejo al desarrollo cultural del trabajo humano. De lo contrario, se crearán islo­tes de gigantismo tecnológico hiperdesarrollado junto a grandes ma­sas de gente marginada a niveles tecnológicos primitivos.