La finalité : action avantageuse. L’économie : science des moyens. – El fin: acción beneficiosa. La economía ciencia de medios

La finalité : action avantageuse. L’économie : science des moyens.

 Par leurs opérations, par leurs actions, les individus atteignent leur objectif, ils créent des relations entre eux, ils s’améliorent. Grâce à ses actes, l’homme devient meilleur, il s’humanise davantage. Et ce perfectionnement, l ‘homme ne le doit pas à ses possessions mais à ces actes. Les réalités matérielles, en fin de compte, sont de simples instruments de l’activité humaine. La valeur de ces biens matériels, dépend de leur effet sur l’homme, si celui-ci s’humanise davantage en les utilisant, ils gagnent de la valeur.

« Exister, dans le domaine économique, signifie, pour l’homme, produire et consommer. S’il n’accomplit pas ces deux tâches, il n’existera pas, économiquement parlant. La question est, donc, de savoir comment il se réalise personnellement, en produisant et en consommant. La réponse est simple : l’homme s’épanouit quand  il se fixe, seul, ces objectifs,  quand il en comprend le sens et quand il sait reconnaître les moyens qui lui permettront de les atteindre. »59

Celui qui arrange une voiture ou construit une maison, celui qui écrit un livre ou a une idée, peut améliorer son humanité indépendamment de ce qu’il fait, ce qui importe c’est sa manière d’agir. L’homme doit s’améliorer par son travail.

La finalité de l’économie est utile, elle permet d’atteindre des finalités, qui, même si elles influencent l’économie, se trouvent en dehors de son champ. Il est impossible de séparer l’économie de l’éthique. L’économie est intégrée  à la philosophie. C’est, par conséquent, à l’éthique qu’il faut se référer pour trouver les finalités de l’activité économique.

« Même si nous pouvons observer, de manière mécanique et scientifique, la partie physique du circuit économique, nous ne devons pas oublier que tout est subordonné aux deux forces sociales originaires mentionnées précédemment (offre originaire de travail social et abstrait ainsi que la  demande finale de biens et services directement consommables) qui impliquent nécessairement des évaluations sur le sens de la vie humaine, tant sur la manière d’utiliser les biens matériels que sur les motifs qui nous poussent à travailler. »60

L’analyse économique se réduit à l’analyse des actes humains : l’acte de  consommer ou de produire. Ces deux actes sont dirigés par l’idée du bonheur que chaque individu se fait.

« Au-delà de la consommation » :  La consommation n’est pas le but final du processus de production, c’est un moyen d’atteindre l’épanouissement de l’homme et de tous les hommes. Cette finalité, la réalisation complète de l’être humain, est celle qui fixe les règles, les priorités. L’économie authentique trouve son origine dans l’intimité de la conscience de l’homme. Les actes et les décisions qui influencent, de manière impérative, le reste de l’activité économique, sont des manifestations de ces décisions profondes de la personnalité. On peut, donc, facilement, conclure que ce sont les idées qui font l’économie, et non, le contraire.

Le but de l’activité économique consiste à humaniser la matière, en humanisant le travailleur. Si cette tâche ambitieuse est, effectivement, la finalité, il ne peut y avoir de crise de la demande, ni de crise de l’emploi. Penser que la finalité de l’activité économique est la consommation improductive, est une des causes des crises de l’emploi, dans nos systèmes économiques. La productivité, loin d’augmenter le chômage, est le remède permettant sa disparition.

Avec la productivité, le consommateur est bénéficiaire puisque les prix baissent relativement et parce que la productivité de son activité future va augmenter. Le progrès, ne provoquera pas une réduction de main d’œuvre, bien au contraire, il va générer une augmentation du nombre de postes de travail. Si la consommation est dirigée vers une meilleure activité future et que celle-ci est infinie, les nécessités de ce type feront pression sur la consommation et celle-ci, sur la production. De plus, l’augmentation des revenus disponibles, des personnes ayant bénéficié du progrès, vont pouvoir être appliqués dans d’autres secteurs de l’économie.61 

Les raisonnements de Sauvy, sur le progrès technique peuvent, également, s’appliquer aux améliorations du capital humain. Les progrès de la productivité du capital humain, au lieu de provoquer le chômage, va amplifier l’éventail  d’emplois possibles. Les évolutions de la consommation et les amplifications du circuit économique produisent une  sensible amélioration de l’emploi.

« La raison est que nous considérons, habituellement, le progrès économique comme une accumulation de quantités, toujours croissantes, de biens et d’équipement. Cependant, l’élévation de notre niveau de vie, se doit plus, à une meilleure information qui nous permet d’utiliser de nouveaux produits ou des produits différents, qu’à une consommation plus volumineuse du même produit. Et même si la croissance du revenu est due, en partie, à l’accumulation du capital, elle dépend, surtout, de notre capacité à utiliser de nouvelles ressources,  avec plus d’efficacité et pour de nouveaux projets. »62

L’improductivité, comme, la consommation improductive, par exemple, est la grande ennemie de l’emploi. L’argent dépensé pour créer de la richesse, des tâches productives, permettra la multiplication en chaîne des postes de travail. De plus, l’échange, même international, peut être plus facile et avantageux, plus la productivité est grande.

Les physiocrates avaient anticipé la théorie de Say, selon laquelle, une augmentation de la production provoque toujours une augmentation de la demande. Mais ils ont, surtout, insisté, tout comme Keynes, sur l’importance de la consommation pour stimuler la production.63

L’homme ne réalise pas ses projets, en consommant plus et en travaillant moins, mais en agissant, de manière adéquate.

« Il est très important de se rendre compte que l’économie est une activité humaine, mais aussi, souligner qu’il s’agit d’un moyen et que sa densité humaine ne se réalise qu’en vertu des opérations immanentes. »64

« Quand je réalise une action quelconque, sa valeur ne peut être évaluée en soi, elle doit être mise en relation avec la finalité de l’homme. .. Les actions historiques deviennent des instruments pour l’acquisition du bonheur. Ce que je fais, importe peu. Ce qui est fondamental, c’est que cette action me rende meilleur et heureux. C’est dans l’histoire que nous nous humanisons, que nous devenons parfaits et, de cette manière, heureux. »65

  Si, auparavant, nous avons vu que la consommation n’est pas une finalité, nous découvrons, maintenant, que le travail n’est pas une, non plus. Le travail est un moyen important, permettant d’atteindre ces buts d’humanisation personnelle et sociale. La tâche primordiale consiste à intégrer, le mieux possible, toutes nos activités théoriques, sociales et techniques pour atteindre notre objectif final.

«  La finalité du travail ne peut être différente de celle de toutes les autres activités : l’exercice de l’esprit. Pour cela, il nous faut incorporer la nature pour pouvoir aider, davantage,  au développement de la vie humaine ; nous devons dominer la nature pour que les hommes cessent d’être ses esclaves et puissent se concentrer sur leur esprit. Nous devons produire pour montrer la transcendance de l’esprit humain sur le monde. Produire consiste, à imprégner d’esprit, la matière. »66

« La finalité des activités pratiques est le meilleur exercice des opérations inhérentes. Une conclusion surprenante, à première vue, mais inévitable. L’homme construit un monde pour mener à bien les opérations cognitives. La finalité de l’homme, n’est pas la production, mais la contemplation, et la valeur de la production dépend de sa faculté à proportionner quelque chose de mieux. L’homme est homo faber parce qu’il est homo sapiens. »

Le progrès n’est pas une variable, qui croit, simplement, en suivant le cours du temps. Il peut, même, lui arriver de reculer.

« De nos jours, on ne pense plus que le progrès est une constante historique linéaire. L’idée même, de progrès historique, est décriée. Il suffit de se souvenir de la terreur provoquée par la catastrophe nucléaire ou la revendication écologique qui lutte pour défendre la nature face à la technique… Maintenir le progrès sans développer le savoir, peut être assimilé au « progressisme », une position irrationnelle aux allures  sophistiques. »67

Le progrès économique provoque des changements, mais il ne s’agit pas toujours d’améliorations. Cela nous amène à réfléchir sur les finalités de l’activité économique.

Avec optimisme, Schaff expliquait, ainsi, comment le développement technologique pouvait entraîner une évolution des modes de vie :

« L’automatisation et la robotisation provoqueront des transformations immenses dans la sphère du travail traditionnel en créant un chômage structurel à l’échelle des masses. Les changements ne se limiteront pas à  une nouvelle conception  sociale du travail, qui, en grande partie, sera remplacé par des occupations, mais aussi par un changement d’attitude face au travail, son appréciation par l’individu. En d’autres mots,  il existera un nouvel ethos du travail. (…) Il ne restera plus que des occupations créatives (même si elles conservent l’apparence du travail) et j’utilise ce terme pour faire référence, non seulement, à la production d’œuvre scientifique, artistique, ou toute autre activité humaine où l’intellect joue un rôle essentiel. (…) Ainsi, donc, l’arrivée de la société de l’information nous annonce un nouveau style de vie, mais aussi une vie qui sera plus épanouissante pour les individus. »68

[i]
59 CHOZA, “Sentido objectivo y sentido subjectivo del trabajo” en Estudios sobre la enciclica Laborem Exercens, BAC, Madrid 1987, p. 263.
60 MENDEZ, op,cit,p.137.
61 SAUVY, op, cit, cap.I.
62 HAYEK, op, cit,, p.71.
63 SPENGLER, op, cit.
64 POLO, “La interpretacion socialista del trabajo…”, cit. pp. 212-213.
65 ALVIRA, “¿Qué significa el trabajo?, en Estudios sobre la Laborem Exercens, cit. p. 190.
66 Id, ib, p.195.
67 POLO, “La interpretacion socialista del trabajo…”cit, pp.8-9.
68 SCHAFF, op.cit, pp.150-155.

FONDEMENTS DE LA VALEUR ECONOMIQUE – FUNDAMENTOS DEL VALOR ECONÓMICO

Texto original del autor en el idioma castellano (español europeo):

  1. El fin: acción beneficiosa. La economía ciencia de medios

Por medio de sus operaciones, de sus acciones, las personas al­canzan su fin, se relacionan entre sí, mejoran. A través de la acción, de la perfección de la acción, el hombre logra alcanzar su mayor humanización. En último término el logro del acrecentamiento en términos de humanización no depende del tener, del tener más o menos, sino del actuar, de la perfección de la acción. Las realidades materiales, a fin de cuentas, son simples medios, instrumentos, del actuar humano. Su mayor o menor valor depende de su relación humana. Si el hombre se humaniza más con ellos, acaban por resul­tar valiosos; si menos, menos valiosos.

«En el ámbito de los procesos económicos, existir significa para el hombre producir y consumir, de manera que si no desempeña esas dos actividades existirá todo lo personalmente que se quiera, pero no existe en el ámbito de los procesos económicos. La cuestión, por tanto, es cómo se exista más o menos personalmente al producir y al consumir. La respuesta ha sido que se existe tanto más personalmente al producir y al consumir cuanto más autónomamente se pro­pone el sujeto esos objetivos y cuanto mejor comprende el sentido de ese fin y de los medios con los que lo alcanza». 59

Quien arregla un automóvil o edifica tina casa, el que escribe un libro o concibe una idea, puede mejorar más o menos en su humani­dad no dependiendo de qué haga sino cómo lo haga, cómo actúe. El qué hacer es un medio para el cómo hacer, para volcar nuestro grado de humanidad sobre lo que hacemos e incrementar ese grado de humanidad propio y el grado de humanidad de lo que usamos. Al hombre le compete mejorarse con su obrar, adquirirlo y poseerlo como un recipiente que contiene algo distinto.

La economía es una ciencia medial; su objeto es facilitar medios, los mejores posibles, pero medios. El fin de la economía es un fin útil, que se quiere como medio para alcanzar otros fines que se salen del campo de la economía aunque la influyen. Es imposible y contra­producente separar, diseccionar, la economía de la ética, de la filoso­fía. La economía forma parte de la ética. A ésta hay que remitirse cuando queremos buscar los fines de la actividad económica.

«Por muy mecánica y científicamente observable que pueda ser la parte física del circuito económico -parte en la cual el valor se nos ofrece como magnitud mensurable-  no  debemos  olvidar  que todo queda subordinado  a  las  dos fuerzas

sociales originarias ya mencionadas (oferta originaria de trabajo social y abstracto frente a demanda final de bienes y servicios directamente consumibles), las cuales implican necesariamente valoraciones sobre el sentido de la vida humana, tanto en lo que concierne a la manera de usar de los bienes materiales, como respecto a los motivos que nos impulsan a trabajar» . 60

En último término, el análisis económico se reduce al análisis de dos actos humanos: el acto humano de consumir y el acto humano de producir. Como todo acto humano, tienen un fin al que se diri­gen. Este fin está presente en toda la actuación y la fundamenta. Tanto el acto de consumir como el acto de producir están dirigidos y  ordenados por el sentido de felicidad humana que cada individuo tenga subjetivamente.         

«Más allá del consumo»: Si el consumo no es la meta final del proceso productivo, el consumo es un medio para la consecución del desarrollo pleno de todo el hombre y de todos los hombres. Este fin, la plena realización humana, es la que marca las reglas, las prio­ridades, el orden en el consumo y en el gasto. La auténtica economía, las actitudes y decisiones más profundas que condicionan e influyen imperativamente en el resto de la actividad económica, se originan en la intimidad de la conciencia de la persona humana. Los actos de consumo no son más que concreciones y manifestaciones de esas decisiones profundas de la personalidad. Fácilmente se puede con­cluir, si lo anterior es cierto que son las ideas las que mueven la economía y no al revés. Difícilmente, por ejemplo, se podrá hacer historia económica sin un análisis profundo de las ideas imperantes en ese periodo histórico concreto; Esas ideas motoras serán las que nos den los criterios de interpretación de la actividad económica de la época.

El fin de la actividad económica es precisamente esa tarea de humanizar la materia humanizándose más el propio actor a través de esa tarea. Hay una fuerza interior en el hombre que le mueve a realizar esa tarea y se encuentra a disgusto si no lo hace de una u otra forma. En esta perspectiva, incluso el consumo es trabajo.

Todo esto implica una importante consecuencia. Si la finalidad de la economía se queda en el consumo y no se extiende a esa ten­dencia del hombre a humanizar la materia, se puede caer en una crisis de demanda, porque el consumo con fines hedonistas es un consumo material y por tanto limitado. Si el fin de la actividad eco­nómica se fija en esa tarea más ambiciosa humanizante y humaniza­dora, no puede haber crisis de demanda. Difícilmente la crisis del empleo vendrá por ese lado. Poner la finalidad de la actividad econó­mica en el consumo improductivo es una de las raíces fundamentales de las crisis de empleo en nuestros sistemas económicos. La produc­tividad, lejos de aumentar, el paro, es el remedio para su erradica­ción,

Con la productividad el consumidor se beneficia debido a la baja relativa de los precios y, reacciona aumentando, si es productivo, el consumo del producto y aumentando la productividad de su activi­dad futura en la cual se originaría el mismo proceso. El progreso, en este caso, no solamente puede no tener ninguna consecuencia en cuanto a reducción de mano de obra, sino que más bien se generará un aumento del número de puestos de trabajo. Si el consumo se orienta a la mejor actividad futura, y ésta es inacabable, las necesida­des de este tipo, insatisfechas, siempre, harán presión sobre el consumo y éste sobre la producción. Además, el aumento de los ingresos disponibles de los beneficiarios por el progreso es aplicado en otros sectores de la economía. 61

Los razonamientos de Sauvy referidos al progreso técnico en cuanto que, lejos de eliminar empleo, lo crean, se podrían trasladar, incluso con mayores, repercusiones positivas, a las mejoras en capital humano. Las mejoras en la productividad del capital humano, lejos de generar paro, tienden a dilatar el, abanico  de posibilidades de empleo. Los desplazamientos del consumo y las ampliaciones, del circuito económico producen en ambos casos una mejora susceptible del empleo.    

«La razón se oculta, bajo nuestra costumbre de considerar el pro­greso económico, principalmente, como acumulación de cantidades siempre crecientes de bienes y equipo. Sin embargo, la elevación de nuestro nivel de vida al menos se debe en mucho a un incremento del conocimiento que facilita no solamente, el mero consumo de can­tidades mayores de las mismas cosas, sino la utilización de cosas diferentes y de otras que a menudo, no conocíamos antes. Y aunque en parte el crecimiento de la renta estriba en la acumulación de capital, depende más probablemente de nuestra sabiduría para usar nuevos recursos con mayor efectividad y para nuevos propósitos». 62

La improductividad, entre la que cabe citar el consumo impro­ductivo, es el gran enemigo del empleo. Esta realidad está siendo ofuscada por múltiples circunloquios, llegándose a la paradójica si­tuación en la que los gobiernos, en sus intentos de reducir el paro, fomentan la improductividad con una ingenua intención de crear así puestos de trabajo. Cualquier cantidad de dinero público o privado empleado en pagar tareas improductivas parece reducir el paro cuan­do en realidad lo aumenta. Ese mismo dinero, empleado en la crea­ción de riqueza, en tareas productivas, permitiría la multiplicación en cadena de puestos de trabajo. Además, el intercambio, también el internacional, resulta más fácil y ventajoso cuanto más elevada sea la productividad.

Ya los fisiócratas se anticiparon a Say en su deducción de que un aumento de la producción  genera  siempre  un   incremento  de  la  de­manda,  aunque  decantaron

también sus razonamientos, como des­pués haría Keynes, hacia la importancia del consumo para estimular la producción. 63

La tendencia positiva hacia el trabajo para la mejora de la condi­ción humana genera continuamente nuevas actividades que necesitan de nuevos consumos productivos en orden a esa tarea que a su vez multiplica sus efectos a través de todo el circuito económico.

El hombre no es una máquina que mejora con el consumo y empeora con el trabajo. La finalidad del hombre se consigue en la acción, en la perfección de la acción, en la humanización de la ac­ción; sea esta acción la de consumir o la de trabajar (producir). No consigue el hombre sus fines últimos consumiendo más y trabajando menos, sino actuando (sea consumiendo, sea produciendo) idónea­mente. Si estos fines son de un tipo o de otro, así tenderá a ser su actuación tanto en el consumo como en la producción.

«Es muy importante darse cuenta de que la economía es una actividad humana, pero también es muy importante advertir que es un medio, y que su densidad humana solamente se logra en virtud de las operaciones inmanentes» .64

«Cuando realizo una acción cualquiera, su valor no se mide en sí, sino por su relación con el fin del hombre… las acciones históricas pasan a ser instrumentos para la adquisición de la felicidad. No im­porta que haga esto o lo otro; lo que importa es que, al hacer cual­quier cosa, yo me haga mejor, y sea, así, feliz. Es en la historia donde nos humanizamos, nos hacemos perfectos y, de ese modo, felices».65

Si anteriormente veíamos que el consumo no es un fin, ahora descubrimos que tampoco lo es el trabajo. El trabajo es también un medio, importante, pero medio, para conseguir esas metas de huma­nización personal y social. Si distinguíamos entre consumo producti­vo e improductivo, podíamos igualmente distinguir entre trabajo productivo e improductivo, según se oriente o no a su fin, al fin de toda actividad económica: conseguir una mayor humanización del universo material. La tarea fundamental es la de integrar mejor todas nuestras actividades teóricas, sociales y técnicas con respecto al fin final.

«El fin del trabajo no puede ser otro -como fin final- que el de toda actividad humana: el ejercicio del espíritu. Por ello hemos de incorporar (hay que trabajar) la naturaleza para poder ayudar mejor al desarrollo de la vida humana, en cuanto humana; hemos de dominar la naturaleza para que los hombres dejen de ser esclavos  de ella  y  sean seres cuya plena actividad es el espíritu.  El  espíritu  en y fuera del mundo al mismo tiempo. Hemos de producir, para mostrar ya en el mundo la trascendencia del espíritu humano sobre el mun­do. Producir es impregnar de espíritu la materia». 66

«El fin de las actividades prácticas es el mejor ejercicio de las operaciones inmanentes. Sorprendente conclusión, a primera vista, pero inevitable. El hombre construye un mundo para llevar mejor a cabo las operaciones cognoscitivas. El fin del hombre no es la pro­ducción, sino la contemplación, y la producción vale en tanto en cuanto que es un medio para algo más alto. El hombre es homo faber porque es homo sapiens.»

El progreso no es una variable necesariamente creciente con el simple paso del tiempo. Pueden existir retrocesos a lo largo del tiem­po.

«En nuestros días ya no se piensa que el progreso sea una cons­tante histórica lineal. Incluso se desvaloriza la idea de progreso histó­rico. Basta recordar el terror ante la catástrofe nuclear y la reivindica­ción de lo natural frente a la técnica que mantiene el ecologismo. … Mantener el progreso sin incremento del saber es el «progresismo», postura irracional de fuerte cariz sofístico». 67

El progreso técnico no necesariamente lleva a mejora en términos de valor económico. Ocasiona cambios, pero no indefectiblemente mejoras. Estos cambios hacen más patente la conveniencia de refle­xionar sobre los fines de la actividad económica. Con un optimismo esperanzador, Schaff explicaba así la posible evolución futura de las formas de vida consecuencia del desarrollo tecnológico:

«La automatización y la robotización ocasionarán cambios in­mensos en la esfera del trabajo tradicional al crear desempleo estruc­tural a escala de masas. Los cambios no consistirán solamente en una nueva forma social del trabajo, que en gran parte será sustituido por ocupaciones, sino también en un cambio de las actitudes ante el trabajo, la valoración del mismo y de su lugar en la escala de valores interiorizada por el individuo; dicho de otro modo, en un nuevo ethos del trabajo (…) Lo que quedará serán ocupaciones creativas (aunque conserven la forma de trabajo); utilizo este término para referirme no sólo a la producción de obras de ciencia y de arte, sino a toda actividad humana en la que el intelecto desempeña el papel decisivo (…) Así, pues, la llegada de la sociedad de la información nos anuncia no sólo un nuevo estilo de vida, sino también una vida que será más plena en el sentido de la autorrealización de los indivi­duos». 68

 Que se alcance esa meta esperanzadora no resulta irreversible. El futuro es patrimonio de la libertad humana y de uso de ésta depen­de la realidad histórica futura. En cualquier caso al tratar de encon­trar los últimos fines de la actividad económica necesariamente tene­mos que traspasar los límites de la economía: convencional para adentrarnos en las ciencias de la acción humana. No sin razón, los clásicos griegos incluían la economía dentro de la ética.

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59   CHOZA, «Sentido objetivo y sentido subjetivo del trabajo» en Estudios sobre la encíclica Laborem Exercens, BAC, Madrid 1987, p. 263.
60   MÉNDEZ, op. cit., p. 137.
61   SAUVY, op, cit.. cap.1.
62    HAYEK, op. cit., p. 71.
63  SPENGLER. op. cit.
64   POLO. «La interpretación socialista del trabajo…». cit. pp. 212-213.
65   ALVIRA. « ¿Qué significa trabajo?», en Estudios sobre la Laborem Exercens, cit. p. 190.
66    Id., ib., p. 195.
67    POLO, «La interpretación socialista del trabajo…», cit., pp. 8-9.  
68   SCHAFF, op. cit., pp. 150-155.